Informations obtenues via la publication de Mohamed Shobair et les messages de palestiniens sur le fediverse.
Comment recevoir de l'argent en tant que citoyen à Gaza
Il y a 3 manière :
1 paypal : Il y a actuellement des frais de retrait de 15%. Par exemple, avec 2000$ sur paypal, après les frais il y aura 1700$ sur le compte bancaire à la banque (Bank of Palestine)
USDT (Cryptomonnaie) : C'est une option qui nécessite d'avoir un portefeuille numérique pour être converti en monnaie locale.
Virement bancaire international (IBAN) L'argent peut-être envoyée directement à la banque, mais il y a aussi des frais de transaction.
Un intermédiaire supplémentaire, chuffed ou gofoundme est souvent utilisé parce que ces platesforme mettent les donateur·ices plus en confiance (suivi des dons, etc..). En contre partie, ces plateformes rajoutent des frais intermédiaires et l'argent n'est versé qu'à partir d'un certain palier. Envoyer directement par paypal évite ces frais intermédiaires.
Les donateur·ices paient le montant qu'elles ou ils veulent sur Chuffed ou gofoundme. Cette plateforme l'envoi après au compte de la personne qui gère la campagne. Ca ne peux pas être directement le compte d'un palestinien car ces plateformes ne l'autorisent pas. C'est donc une personne de confiance de ce côté-ci qui deviendra le compte bancaire de sa campagne. Puis il envoie cet argent avec Paypal. On comprends bien que cela nécessite que ce soit une personne de confiance.
Comment retirer l'argent en espèce
La plupart des agences banquaires sont fermées depuis le 7 octobre. L’autorité monétaire Palestinienne et le ministère des finance à Ramallah voulaient envoyer des nouveaux billets de banques à Gaza, mais Israël a bloqué le transfert dans le but de créer une crise des espèces.
Mais il existe des bureaux de change locaux permettant de retirer des espèces (shekels israélien) contre virement sur le compte du propriétaire du bureau. Les frais de change sont extrèmements importants et peuvent se monter jusqu'à 38%. C'est la seule façon de contourner les disfonctionnements.
Comment ces bureaux de chages locaux peuvent-ils avoir des espèces si les banques sont bloquées ?
Des grands marchand à Gaza reçoivent des denrée par camion via le poste frontière de Kerem Shalom. Il y a toutes sortes de produits comme le sucre, des fruits, des légumes, des produits ménagers, du café, etc... Ces produits viennent de Cisjordanie ou d’Israël.
Ces marchand achètent ces produits en gros. Mais à cause de la guerre ils ne peuvent pas se rendre en Cisjordanie pour payer sur place donc ils effectuent un virement par internet sur le compte bancaire du fournisseur.
Quand les produits arrivent à Gaza (le peu qui arrive à passer), le marchand les vends contre des espèces. Il dispose alors d'une grosse réserve d'argent en espèce.
Plus tard le même marchand vend des espèces aux personnes et aux bureaux de changes. Contre argent numérique, les bureaux de change peuvent acheter de nouveaux billets. Puis avec cet argent numérique, il peux acheter de nouveaux produits, qu'il se fera livrer, etc..
Les gros marchand et les bureaux de change fonctionne ensemble et sont parfois les mêmes personnes.
Problématique de l'état des billets et crise de liquidités
Il y a deux ans, beaucoup de nouveaux billets sont arrivés à Gaza et ces billets sont principalement ceux qui sont utilisés au marché. Depuis, les billets sont usés et sont de moins en moins utilisables. Beaucoup de vendeur ici n'acceptent que les billets qui sont propre et en bon état et les billets vieux ou endommagés sont souvent refusés.
L'écrasante majorité des échanges en Cisjordanie se font en shekels, la monnaie nationale israélienne, car l'Autorité palestinienne ne dispose pas d'une banque centrale lui permettant d'imprimer sa propre monnaie.